Le Miel et ses Bienfaits

Publié le 8 août 2022 à 12:15

Le Miel et ses multiples usages

Le miel est une substance sucrée fabriquée par les abeilles à l’aide du nectar des fleurs. Composé à plus de 80 % de glucides, c’est un aliment riche en énergie et relativement pur. En réalité, on y retrouve principalement deux sucres : le fructose et le glucose, deux sucres simples qui ne nécessitent aucune digestion avant leur absorption et qui sont facilement et directement assimilés par le corps.

Le miel

 

 

Caractéristiques du miel

  • Riche en calories ;
  • Riche en glucides ;
  • Source de potassium ;
  • Effet prébiotique ;
  • Riche en antioxydants.

Les bienfaits du miel : pourquoi en manger ?

En effet, le miel est un produit sucré, mais ne nous arrêtons pas là…

Activité prébiotique

Les prébiotiques sont des glucides non assimilables par notre organisme qui jouent un rôle dans la balance de la microflore intestinale. Le miel aurait un effet prébiotique sur le corps humain en améliorant la croissance, l’activité et la viabilité des bifidobactéries et des lactobacilles de la microflore intestinale, des bactéries importantes pour une bonne santé.

 

Source d’antioxydants

Le miel est une source alimentaire d’antioxydants. La majorité de ces antioxydants sont des flavonoïdes. Ces derniers interagissent dans la neutralisation des radicaux libres du corps, permettant ainsi de prévenir l'apparition des maladies cardiovasculaires, de certains cancers et de certaines maladies neurodégénératives. La quantité et le type de flavonoïdes trouvés dans le miel varient selon la source florale. Règle générale, les miels les plus foncés, comme ceux issus du tournesol et du sarrasin, contiennent des quantités de flavonoïdes supérieures aux miels plus pâles, ainsi qu’une plus grande capacité anti-oxydante. D’ailleurs, pour une même quantité, le miel possède un pouvoir antioxydant équivalent à celui de la majorité des fruits et légumes. Toutefois, il est rare que l’on consomme la même quantité de légumes/fruits et de miel. Cependant, l’assimilation de ces flavonoïdes par le corps humain ayant été très peu étudiée, d'autres recherches sont nécessaires.

Pouvoir antibactérien

Certaines caractéristiques du miel tel son bas pH, sa grande viscosité qui limite la dissolution d’oxygène et sa faible concentration en protéines lui confèrent un effet antibactérien important. D’ailleurs, la possibilité de prévenir et de traiter certaines affections gastro-intestinales mineures comme de l’inflammation ou un ulcère gastrique par une administration orale de miel n’est pas exclue. En effet, ce dernier diminuerait l’adhérence des cellules bactériennes aux cellules épithéliales de l'intestin, ce qui empêcherait les bactéries de se fixer et de proliférer, en plus de mettre à profit ses propriétés anti-inflammatoires.

Un pouvoir sucrant élevé

Le miel contient sensiblement la même quantité de sucre ou de calories que les autres agents sucrants (sucre blanc, cassonade, sirop d’érable) mais dû à son pouvoir sucrant plus élevé, il est un choix intéressant, car on le consomme en quantité plus faible. Également, comme celui-ci possède un indice glycémique plus faible, il demeure un choix plus avisé pour les personnes atteintes de diabète.

Le mot du nutritionniste

Dans une portion de 15 g de miel, aucun nutriment ne rencontre les critères pour être considéré comme une source, une bonne source ou une excellente source. Il est cependant intéressant de l'utiliser pour ses vertus antibactériennes et antiseptiques.

Bien choisir son miel

Lors de sa récolte, le miel est un liquide sucré qui va rester liquide ou cristallisé en fonction de sa teneur en fructose et en glucose. Plus un miel est riche en fructose, plus il restera liquide.

Carte d'identité du miel

  • Type : substance sucrée ;
  • Origine : Afrique du Sud ;
  • Saison : printemps et été ;
  • Couleur : jaune, dorée ;
  • Saveur : sucrée.

Les différentes variétés

On peut trouver aujourd’hui des dizaines de variétés de miel. Si les plus connus sont à base d’acacia, de trèfle, de luzerne, de fleurs sauvages, de bleuet (myrtille), de verge d’or, de pommier ou de sarrasin, les produits de spécialité se multiplient : tilleul, baie de sabal, thym, lavande, romarin, sapin des Vosges, aster, avocatier, sauge, ronce, framboisier, canola, canneberge, coton, pissenlit, eucalyptus, menthe, citrouille, romarin, carthame, soja, vinaigrier, tournesol, oranger, châtaignier, etc.

Achat du miel

Dans de nombreux pays, l’appellation « miel » est réglementée : il s’agit d’un aliment entièrement naturel, auquel on ne doit rien ajouter, ni additifs, ni conservateurs, ni sirop, etc. Au Canada, l’étiquette doit porter le nom du pays de production, la qualité et l’origine florale (trèfle, fleurs sauvages, sarrasin, etc.).

Remarque : la cristallisation du miel n’est pas un indice de détérioration. De nombreux facteurs peuvent entraîner ce phénomène. Pour lui redonner sa fluidité, il suffit de le chauffer à petit feu, ce qui aura pour effet de faire « fondre » les cristaux.

Bien conserver

À la température ambiante : 18 °C à 24 °C, un an ou deux. Le miel peut être gardé à des températures plus élevées pendant de courtes périodes, mais en cas de chaleur prolongée, il est préférable de le mettre au réfrigérateur. Évitez surtout de le garder près d’une source de chaleur et veiller à ce que le contenant soit toujours bien fermé.

Au réfrigérateur : le miel non pasteurisé devrait être conservé à environ 10 °C, voire au réfrigérateur, car il est plus susceptible de fermenter.

Préparation du miel

Le miel peut remplacer le sucre dans toutes les préparations culinaires. Effectivement, une tasse de sucre blanc peut être remplacée par ¾ de tasse de miel.

Comment le cuisiner ? Comment l'assortir ?

Voici quelques suggestions :

  • Dans les préparations à pain, à gâteaux, à muffins, à crêpes, à gaufres, etc. ;
  • Dans les boissons frappées, les infusions, le café, le thé, etc. ;
  • Dans les céréales du matin, ou sur du yaourt garni de fruits frais ;
  • Dans les salades et les compotes de fruits ;
  • Dans les sorbets, les glaces, le yogourt glacé ;
  • Ajoutez une cuillerée de miel dans les sauces à trempettes ou marinades ;
  • En ajouter aux vinaigrettes. Servez, par exemple, une sauce au vinaigre balsamique, huile d’olive et moutarde sur une salade de cresson, d’eau, de fines tranches d’oignon doux et de quartiers d’orange ;
  • Salade orientale : mélangez de jeunes épinards avec une julienne de radis blanc et de carottes, et des fèves germées. Arrosez d’une vinaigrette composée d’huile, de vinaigre de riz et de miel, et garnie de graines de sésame rôties à sec, de gingembre et d’ail râpés, et, si désiré, de piment fort ;
  • Mélangez des noix, des noisettes ou autres oléagineux avec du miel, un peu de beurre, de la cannelle et du zeste d’orange, et faites rôtir au four ;
  • Faites glacer des petits oignons, des rondelles de carottes, des lanières de poivron, etc., en les faisant d’abord revenir dans du beurre ou de l’huile jusqu’à ce qu’ils soient tendres, et en ajoutant ensuite du miel et un peu de vinaigre. Finissez la cuisson à feu fort en remuant bien.
  • Ou faites sauter des légumes (chou chinois, carotte, oignon vert, pois mange-tout, champignon shiitake) dans l’huile de sésame ; quand ils sont cuits, mais encore fermes, ajouter de la sauce soja additionnée de miel ;
  • Faites griller le maïs sucré et nappez-le d’un mélange de beurre ramolli (125 g) et de miel (75 g), assaisonnez de poudre de piment fort. Servir avec des quartiers de lime ;
  • Coupez en cubes la chair d’une courge cuite, mettre dans un plat à gratiner. Mélangez du miel (60 g) et des noix hachées (60 g) avec quelques cuillerées de beurre et de raisins secs, versez sur la courge et faites cuire 10 à 15 minutes dans un four réglé à 240 °C ;
  • Faites cuire les panais dans l’eau, égoutter, coupez en bâtonnets et déposez dans un plat à gratin. Nappez d’un mélange en parts égales d’eau et de miel et faites cuire une dizaine de minutes dans un four réglé à 175 °C (350° F) ;
  • Faites griller au four ou au barbecue des légumes (pommes de terre, poivrons rouges et verts, courgettes, aubergines et oignons) en les enduisant de miel allongé d’un peu de vin blanc et assaisonné d’ail émincé et de thym ;
  • Ajoutez une ou deux cuillerées de miel à un bortsch, un gaspacho, une soupe à la courge ou à la carotte, ou une soupe froide aux fruits ;
  • Houmous au miel, à l’ail et au cumin : passez au mélangeur des pois chiches (cuits) avec du jus de citron, du miel, de l’ail, du cumin en poudre, du piment de Cayenne et de la coriandre ou du persil haché. Servez avec du pain pita ;
  • Salsa à la canneberge et à l’orange : passez au robot culinaire des canneberges avec une orange, du zeste d’orange, du piment fort, du gingembre, de la coriandre et du persil. Ajoutez du concentré de jus d’orange et du miel, mélangez. Servez avec la volaille de son choix ;
  • Chutney aux tomates : pressez les tomates pour enlever le plus de jus possible. Réservez le jus pour un autre usage. Coupez les tomates en dés et mettez ces derniers à cuire environ une heure à feu doux avec du miel, du basilic et du clou de girofle. Refroidissez avant de servir ;
  • Mélangez approximativement 175 mg de beurre d’arachide sans sucre avec 125 g de miel et 1 c. à thé de cannelle. Servez en tartinade sur du pain ;
  • Poisson grillé à la sauce au miel : mélangez à parts égales eau, jus de citron et vin blanc et mettre sur le feu ; ajoutez un peu de fécule de maïs, de l’ail haché, du zeste de citron et les herbes de son choix (estragon, thym, persil, basilic) et faites cuire jusqu’à ce que la sauce épaississe. Réservez au chaud. Faites griller les filets de poisson et servez avec la sauce ;
  • Faites revenir les poitrines de poulet dans l’huile et réserver au chaud. Faites revenir de l’ail et de l’oignon, ajoutez une boîte de tomates concassées, du vin blanc (environ 12,5 cl), du miel (environ 90 g), du thym et de l’estragon, et mijotez une quinzaine de minutes. Ajoutez le poulet et des olives noires dénoyautées à la sauce, faites cuire quelques minutes et servez ;
  • Tajine de volaille ou de poisson : faites brunir les morceaux de volaille ou de poisson, mettez-les dans un plat à tajine (ou un autre plat en terre cuite), nappez de miel (environ 60 g) et de jus d’un citron, ajoutez de l’oignon et de l’ail émincés, un bâtonnet de cannelle et du curcuma. Recouvrez d’abricots séchés préalablement trempés dans de l’eau, couvrez et mettez deux heures dans un four réglé à 175 °C. Servez sur du riz ;
  • Le miel est également l’élément de base de l’hydromel, une boisson obtenue par la fermentation alcoolique du miel additionné d’eau.

Contre-indications et allergies du miel

La consommation de miel peut présenter un inconvénient chez le nourrisson à ne pas négliger.

Risque de botulisme infantile

Le miel est le seul aliment connu au Canada pouvant être à l’origine du botulisme infantile. Le botulisme infantile est une maladie rare causée par l’ingestion de spores provenant de la bactérie Clostridium botulinum. Parce que la flore microbienne intestinale d’un enfant de moins d’un an est immature, elle ne lui permet pas une digestion suffisamment rapide de ces spores pour en empêcher la germination. Cette germination dans l’intestin permet la production d’une neurotoxine qui cause divers symptômes pouvant aller jusqu’à la mort de l’enfant. Les spores de Clostridium botulinum sont probablement transportées par les abeilles qui seraient en contact avec elles dans l’air, la poussière et le sol. Malheureusement, le traitement de pasteurisation appliqué au miel ne permet pas leur destruction et ne prévient donc pas les cas de botulisme infantile. Conséquemment, Santé Canada recommande de ne pas donner de miel aux nourrissons de moins d’un an.

Le miel et l’alcool font bon ménage

La consommation simultanée de miel et d’alcool permet de diminuer les effets de ce dernier. Une étude réalisée en 2005 chez de jeunes hommes en santé révèle que la consommation concomitante d’alcool et de miel augmenterait la vitesse de disparition de l’éthanol dans le sang par une augmentation de son taux d’élimination de près de 30 %. Cette élimination plus rapide de l’éthanol permettrait de diminuer le temps d’intoxication du corps humain, soit le temps requis pour atteindre une valeur nulle d’alcool dans le sang, mais surtout permettrait de diminuer l’intensité des symptômes causés par cette intoxication d’environ 5 %. Reste que la modération a bien meilleur goût !

Histoire du miel

Le terme « miel », qui est apparu dans la langue au Xᵉ siècle, vient du latin Mel.

 

Le miel fait partie de ces aliments dont on ne peut imaginer qu’ils n’aient toujours existé. Bien avant que l’être humain ne maîtrise la fabrication d’outils ou la construction de ruches, il récoltait le miel dans la nature, habituellement dans les troncs creux, mais également sous des roches moussues, voire dans de petites fosses creusées à même le sol. Cet aliment a accompagné les plus anciennes civilisations dans leur évolution et, de tout temps, on lui a rattaché une riche symbolique, dont celle d’être la substance des dieux. Sumériens et Babyloniens s’en servaient dans leurs rituels religieux, tandis que les Égyptiens en embaumaient leurs morts. Pour les Hébreux, la terre promise était celle où coulaient le lait et le miel.

Cher, le miel de jujubier

Il en va des miels comme des parfums. Leur prix peut varier considérablement selon leur lieu de production, les propriétés qu’on leur attribue, le type d’abeille productrice, la plante butinée et l’abondance de la récolte. Ainsi, en France, le miel du sapin des Vosges est considéré comme le nec plus ultra. Mais le miel le plus cher au monde serait celui du jujubier sauvage, produit au Yémen. L’engouement qu’il suscite tiendrait à ses propriétés aphrodisiaques et à sa rareté.

Selon les cultures, le miel est élixir de longue vie, aliment des aliments, boisson des boissons, médicament des médicaments, et on lui a prêté de nombreuses propriétés médicinales. On s’en servait également pour conserver les aliments. Ainsi est au Vᵉ siècle, l’historien Hérodote écrit que les Grecs vont chasser les faisans, dans ce qui est l’actuelle Géorgie, en les immergeant dans des amphores remplies de miel pour le voyage de retour.

L’abeille, qui est apparue sur Terre il y a 80 millions d’années, était tout aussi vénérée que le miel qu’elle fabrique : « messagère des dieux », « acolyte de la Grande Déesse », « insecte qui côtoie Dieu », « lumière solaire », aucun qualificatif n’était excessif pour décrire cet insecte qui appartient à la famille des apidés et dont l’espèce la plus répandue en apiculture est Apis mellifera, pour laquelle on connaît quatre principales races et de nombreux écotypes locaux.

Toutefois, l’abeille domestique n’est pas la seule à produire du miel. En Amérique, avant son introduction par les colons européens au XVIIe siècle, les Indiens d’Amérique du Sud élevaient à cette fin la petite melipona (Melipona spp.), qui se caractérise par son absence de dard et par la saveur particulière de son miel.

Pour aller plus loin

Écologie et environnement

 

On attribue à Einstein la phrase suivante : « Si l’abeille devait disparaître de la surface du globe, l’humanité n’aurait plus que quelques années à vivre. »

En dehors du miel qu’elles produisent, les abeilles jouent un rôle important dans l’agriculture puisqu’elles sont essentielles à la pollinisation de nombreuses plantes avec lesquelles elles ont évolué au fil des millénaires. Citrons, oranges, amandes, pommes, courgettes, concombres, melons, pastèques n’existeraient pas sans elles. À titre indicatif, on estime à 15 milliards de dollars leur contribution au PIB des États-Unis, le miel ne représentant qu’une infime partie de ce montant. Or, ces insectes indispensables que l’on voyait jadis partout – dans les pâturages, les forêts, les jardins – sont de plus en plus rares. Si bien que des producteurs doivent désormais payer les services d’un apiculteur, qui viendra parfois de très loin, pour assurer la pollinisation de leurs cultures.

C’est le cas de la Californie, qui assure les deux tiers de la production mondiale d’amandes, et où les abeilles meurent en masse, victimes entre autres du varroa, un acarien qui se nourrit de leur sang. Ce parasite serait la première cause de mortalité de l’Apis mellifera dans le monde. Originaire d’Asie du Sud-Est, il n’est apparu aux États-Unis qu’en 1987, et jusqu’à tout récemment, on en limitait la prolifération à l’aide de pesticides. Malheureusement, il a développé une résistance aux deux principaux pesticides autorisés sur le marché. Pendant la période de floraison des amandiers, la Californie doit donc importer à prix fort des ruches de la Floride.

En Europe, le varroa, qui est arrivé en 1982, semble sous contrôle. Des spécialistes français qui suivent l’évolution de l’épidémie américaine se demandent si les difficultés dans ce pays ne tiennent pas, avant tout, à l’absence de diversité génétique de leur cheptel. « En soumettant les importations d'abeilles à des conditions très strictes, écrit un chercheur de l’INRA, en poussant très loin la sélection, ils se privent d'une biodiversité qui favoriserait pourtant la résistance aux parasites, car augmenter la diversité, c'est accroître les probabilités de trouver un mélange génétique capable de permettre à l'abeille de s'adapter. »

D’ailleurs, dans de nombreux pays du globe, les apiculteurs redécouvrent leurs abeilles locales, dont les écotypes sont fortement diversifiés. Souvent plus résistantes aux maladies que les abeilles importées, elles sont également mieux adaptées aux conditions climatiques de la région, que ce soit la sécheresse, le froid, l’humidité, etc. Leur seul défaut est d’être généralement moins productives, si bien que leur miel commande un prix plus élevé.

 

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